Caroline Codsi
Caroline Codsi is a strong and passionate woman with great presence.
She knows how to captivate an audience in each conference she chairs, or get things done with class and elegance.
For someone who went through a challenging life course, we admire her tenacity and optimism in everything she has accomplished,
and that is why she is our first woman of action of 2016!
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Caroline Codsi est une femme de passion et de tête, avec une forte présence.
Elle sait comment captiver l'attention de son audience durant les conférences qu'elle préside, ou faire bouger les choses avec classe et élégance.
Pour avoir passé à travers un parcours de vie difficile, nous l'admirons pour sa tenacité et son positivisme dans tout ce qu'elle accomplit,
et c'est pour cette raison qu'elle est notre première femme d'action de l'année 2016!
Education:
A graduate in Human Resources from HEC Montréal as well as in languages and foreign civilizations from L’Université Jussieu in Paris,
she also completed the Institute of Corporate Directors’ (ICD) Program at McGill University.
Caroline speaks four languages fluently and has lived on three continents.
Position:
Executive Vice-President and General Manager, Eastern Canada, Cira Medical Services
Involvements:
Governor at Le Chainon
Founder of Women and Boards also known as “La Gouvernance au Féminin”
Caroline has also supported dozens of charitable organizations over the years by serving on their committees and boards of Directors.
Recent Honors:
A highly sought-after speaker, Caroline has received many awards, including the Quebec Business Women’s Network award in 2010, the Arab women trophy in 2011, “Premières en Affaires” in 2012. She was named Top 75 Canadian Immigrants by RBC in 2013 and honored as Top 20 People of Diversity in 2014.
In 2015, the National Committee of UN Women awarded her, for her efforts in achieving parity, and that same year the Executive Women’s Network raised Caroline to the Top 100 most powerful women in Canada.
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Éducation:
Diplômée des H.E.C. de Montréal en ressources humaines, de l'université McGill en perfectionnement des administrateurs de sociétés (IAS) ainsi que de l’Université de Jussieu à Paris en langues et civilisations étrangères, Caroline parle couramment quatre langues et a vécu sur trois continents.
Position actuelle:
Vice-présidente exécutive et directrice générale pour l'Est du Canada, Cira Services Médicaux
Implications:
Gouverneure du Chainon
Fondatrice de La Gouvernance au Féminin
Soutien à des dizaines d’organismes charitables en siégeant sur leurs comités et CA
Récents honneurs:
Conférencière très en demande, Caroline a aussi reçu de nombreux prix, dont, entre autres, celui décerné par le Réseau des Femmes d’affaires du Québec en 2010, le Trophée des Femmes arabes en 2011, Premières en Affaires en 2012. Elle a été nommée au Top 75 des Grands Immigrants au Canada par RBC en 2013 et Lauréate du Top 20 des Personnalités de la Diversité en 2014. En 2015, le Comité National des Femmes des Nations Unies lui décerne un Prix pour son travail visant à l’atteinte de la parité et la même année le Réseau des Femmes Exécutives la hisse au rang du Top 100 des femmes les plus influentes au Canada.
At what time do you wake up?
I wake up around 6 a.m., usually before the alarm goes off.
What’s your morning routine?
Before doing anything, I verify all my messages and social networks.
With now over 20 000 followers, there is a certain responsibility to be omnipresent, and feed these different platforms with anecdotes, inspirational quotes, articles on new researches or studies.
But the main theme through all these posts always remains about women’s advancement.
At what time do you go to bed?
I try to go to bed around midnight but I often find it difficult to respect that time since I attend galas and cocktails almost every night of the week.
I generally get home very late then I tend to spend some more time on social media; and if I am caught in a fascinating conversation I won’t see the time fly by.
You had an unusual path compared to others, could you summarize your childhood?
My life and my family’s life were shattered by the war in my home country Lebanon. It led us to constantly move between France, Canada and Lebanon in hopes that “everything would eventually calm down”, culminating in eight international moves during the 15-year war.
I had to leave groups of friends, lovers, and confidants every 12 to 24 months, to start over somewhere else.
How would you describe your unbreakable optimism while facing bombs on a daily basis, and not seeing the light of peace or reconciliation?
Our constant moves made me an extrovert, but also the most curious and most interested people’s person there is. I had this idea that every day could be our last day and I wanted to live fully. At the age of seven, I had already realized that Humans could sometimes behave erratically or in the most incomprehensible way, and that men’s ego could one day destroy our humanity.
With time, I didn’t even feel the need to seek shelter anymore.
I preferred to live free rather than submit to a life where time was suspended, where its pace was dictated by the newsflash on the radio or the counts of the wounded or deceased.
Interestingly enough, at the age of 16, I managed to convince my father to buy me a small motorcycle, a DAX 70, which transformed my lifestyle and allowed me to turn this deadly year into an unforgettable one, filled with good memories, outings, motorcycle rides with my girlfriends, trips to the mountain and to the beach with my boyfriend and a lot of parties!
Of course the neighbours judged and criticized. A young girl, who came from a good family, riding a motorcycle was an inconceivable idea in Beirut during the 80’s. But I came from a progressive family, who was more concerned about the wellbeing of their daughter than in what the neighbours were gossiping about.
My parents raised us with a main value: the respect for freedoms.
Why did you decide to move to Canada?
I had already lived in Canada with my family between the ages of 11 and 15. At the age of 22, Frédéric, my husband then and I had decided to leave the grey skies of Paris, where our dreams seemed more difficult to attain.
On my arrival, I landed my first job as an executive assistant at Price Waterhouse, in parallel to my Human Resources studies at HEC.
A few years later, Frédéric and I separated and he returned to Paris.
That’s when I met my second husband, Sylvain, who was at the source of a pivotal point in my career. He made me realize that I was made for business development and negotiation and not for the more administrative aspects of Human Resources management. Being the daughter of a Lebanese trader, it did feel more natural…
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À quelle heure vous réveillez-vous le matin?
Je me réveille vers 6 heures le matin, généralement avant que le réveil matin ne sonne.
Quelle est votre routine matinale?
Avant toute chose, je vérifie mes messages ainsi que les réseaux sociaux. Avec plus de 20,000 personnes qui me suivent, cela devient une responsabilité d’être omniprésente et de nourrir les différentes plateformes que ce soit par des anecdotes, des citations inspirantes, un article de recherche qui vient de sortir, une étude ou autre. Le thème de prédilection bien entendu est celui de l’avancement de la femme.
À quelle heure dormez-vous?
J’essaye de me coucher vers minuit mais souvent j’ai de la difficulté à respecter cette heure. Comme j’ai des cocktails et galas presque tous les soirs de la semaine, je rentre généralement tard chez moi et ensuite je passe encore du temps sur les réseaux sociaux et si je suis prise dans une discussion passionnante, je ne verrai pas l’heure filer.
Vous avez un parcours hors du commun pour plusieurs, pourriez-vous nous résumer votre enfance?
Victime de la guerre dans mon pays natal, le Liban, ma vie et celle de ma famille ont été bouleversées à tout jamais. Toujours dans l’espoir que «tout allait finir par se calmer», nous rentrions nous installer au Liban dès la première lueur d’espoir de paix. Malheureusement la paix n’était jamais durable et nous avons été sans cesse ballotés entre la France, le Canada et le Liban résultant en huit déménagements internationaux durant les 15 ans de guerre. Des groupes de copains, des meilleures amies, des amoureux, des confidents, j’ai dû en quitter tous les 12 à 24 mois pour recommencer ailleurs.
Comment expliquez-vous votre optimisme incassable face aux bombardements qui ne voulaient laisser place à la paix?
Nos vas et vient avaient fait de moi la personne la plus extravertie et la plus curieuse et intéressée par l’autre qui soit. Je m’étais aussi faite à l’idée qu’il était possible de disparaitre du jour au lendemain. Déjà à l’âge de sept ans, j’avais compris que l’Humain pouvait parfois se comporter de manière insensée et parfaitement incompréhensible, et que l’égo des hommes pourrait peut-être un jour anéantir notre humanité. Avec le temps, je ne ressentais même plus la nécessité de me mettre à l’abri. Je préférais vivre libre au lieu de me soumettre à une vie où le temps était suspendu, où le rythme était dicté par les flashs de nouvelles à la radio et le décompte de morts et blessés.
D’ailleurs à l’âge de 16 ans, j’ai réussi à convaincre mon père de m’acheter une petite moto, une Dax 70, qui a révolutionné mon mode de vie et qui m’a permis de transformer cette année meurtrière en année mémorable pleine de bons souvenirs; sorties, séjours à la montagne et à la plage avec mon amoureux, ballades en moto avec mes copines et vie nocturne…
Bien sûr les voisins ont jugé, les critiques ont fusé. Une jeune fille de bonne famille à moto, cela ne se faisait pas du tout dans le Beyrouth des années 80 mais je suis d’une famille progressiste, moins intéressée par les ragots du voisinage que par le bien-être de leur fille. Mes parents nous ont élevés avec une valeur centrale : le respect des libertés.
Comment vous êtes-vous retrouvée au Canada?
J’avais déjà vécu au Canada de l’âge de 11 à 15 ans avec mes parents. À l’âge de 22 ans, Frédéric, mon mari de l’époque et moi, avions décidé de quitter le ciel gris de Paris où nos rêves semblaient être plus difficiles à réaliser. C’est alors qu’en parallèle de mes études en ressources humaines à HEC, je décroche mon premier emploi en tant qu’adjointe de direction chez Price Waterhouse. Quelques années plus tard, Frédéric et moi nous sommes séparés et il est rentré à Paris. C’est alors que je rencontre mon deuxième mari, Sylvain, qui est à l’origine d’un grand tournant dans ma carrière. Il m’a fait réaliser que j’étais faite pour la vente et la négociation et non pour l’administratif, ce qui me semblait plutôt naturel en tant que fille de commerçant libanais...
How do you manage a career and a family life?
I don’t sleep much and I rarely watch TV, but for me feeling accomplished is a matter of survival and well-being.
After my divorce I had 2 choices, either put an end to my involvement in the community and go home every night after work, or explain to my children the reasoning behind my absences, by making them aware and sensitive to my causes and by making them responsible citizens.
We decided to join forces and began volunteering as a family. I also ensured to empower my children early on. I wasn’t the kind of mother that sat her children down to do their homework or recite lessons.
I instilled in them core values of self-transcendence, success and perseverance. I can say that I am very proud of their brilliant paths and the responsible adults they have become.
How do you channel all the negative energies around you?
My contribution to the community is my greatest remedy.
I felt so helpless during those years of war that I’m now doing everything in my power to help improve the quality of life of people living difficulties.
It helps me transform my anger into something positive and useful for society.
At a very young age, I understood that my country, my people and my family had been taken hostage. How can one forgive, continue or move forward?
Well we just put our energy into action and do non-stop, we do all the time, we do to stun. It’s a therapeutic approach.
I supported a dozen charities and when I chair a Gala, I sit on a committee or that I host an event, I know that I helped someone, somewhere.
Someone who is sick, someone who is struggling financially, someone who’s integrating into Quebec, someone who lost a child or someone who is suffering.
And of course with “La Gouvernance au Féminin” (Women and Boards), I help women take their rightful place in society.
What would you like to see more of, in our society?
My goal is to inspire people in their search for meaning in their lives.
Many feel that their contribution is not that important, or that they’re too busy to do more.
Well they’re wrong! It’s not lack of time but what we choose to do with our time.
I would encourage everyone, from 8 to 88 years old, to make a difference around them.
There is nothing more powerful than feeling useful, learning new aptitudes and living great experiences through social involvement.
Everyone can’t do everything, but everyone can do something.
Can you tell us more about La Gouvernance au Féminin (Women and Boards)?
It’s a (NPO) Nonprofit Organization that I founded in 2010.
Growing up in a men’s world, and in a rather macho society both in Lebanon and France, I chose to be the bearer of the feminist cause by making men not my enemies but my greatest allies, and by raising awareness to the cause.
It’s well known that the complementary talents of both men and women give superior results.
“La Gouvernance au Féminin” aims to support women in their leadership development, their career advancement and access to board seats.
It also aims to help women move forward without a glass ceiling or a sticky floor and demolish some myths along the way.
"La Gouvernance au Féminin" regularly organizes events (conferences and panels of discussions) to help women network, to offer them access to inspirational and renowned speakers, to contribute to their education and development in governance and other important topics that will help them in their career paths.
It’s also important to note that 35% of participants who support the cause are men.
They are also very present through the groups we have created on social media and that encompass over 20,000 members, and contribute frequently to the discussions.
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Comment faites-vous pour gérer carrière et vie de famille?
Il est vrai que je dors peu et que je regarde rarement la télévision, mais pour moi, sentir que je m’accomplis est une question de survie et de bien-être. Au moment de mon divorce, après 11 ans de mariage, j’avais deux choix : mettre un terme à mon implication communautaire et rentrer chez moi tous les soirs après le travail ou faire comprendre à mes jeunes enfants les raisons de mon absence en les sensibilisant à mes causes et faisant d’eux des citoyens responsables. Nous avons alors décidé d’unir nos forces en commençant à faire du bénévolat en famille. J’ai veillé aussi, très tôt, à rendre mes enfants autonomes. Je ne suis pas une mère qui s'est assise à faire les devoirs, à réciter les leçons ou à pousser à la révision. Je leur ai inculqué des valeurs profondes de dépassement de soi, de succès et de persévérance et je peux dire que suis très satisfaite de leur brillant parcours et des adultes responsables qu’ils sont devenus.
Comment canalisez-vous les ondes négatives autour de vous ?
Ma contribution dans la communauté est mon plus grand remède. Je me suis sentie si impuissante pendant ces années de guerre, que faire tout ce qui est en mon pouvoir à présent afin de contribuer à l’amélioration de la qualité de vie des gens vivant des difficultés, est le meilleur moyen pour moi de transformer ma colère en quelque chose de positif et d’utile pour la société.
Très jeune, j’avais compris que mon pays, mon peuple, ma famille, avaient été pris en otages. Comment fait-on pour pardonner, pour continuer, pour avancer?
Et bien on fait beaucoup, on fait sans arrêt, on fait à s’étourdir.
C’est une démarche thérapeutique. J’ai soutenu des dizaines d’organismes charitables et chaque fois que je préside un Gala, que je siège sur un comité ou que j’anime un événement, je sais que j’ai aidé quelqu’un, quelque part. Quelqu’un qui est malade, qui est en difficulté financière, qui essaye de s’intégrer au Québec, quelqu’un qui a perdu un enfant ou quelqu’un qui souffre. Et bien entendu grâce à la Gouvernance au féminin, j’aide les femmes à prendre la place qui leur revient.
Ce que vous souhaitez voir davantage dans notre société?
Mon objectif est également d’inspirer des personnes qui sont en quête de sens dans leur vie. Beaucoup de personnes ont le sentiment que leur apport n’est pas si important, ou qu’elles sont déjà trop occupées pour faire plus. Et bien c’est faux ! Ce n’est pas le manque de temps mais ce que nous choisissons de faire de notre temps. J’encourage tous les humains de 8 à 88 ans à faire une différence autour d’eux. Il n’y a rien de plus puissant pour vous sentir utile, pour apprendre de nouvelles aptitudes, pour vivre de belles expériences que l’implication communautaire. Personne ne peut tout faire, mais tout le monde peut faire quelque chose.
Parlez-nous de la Gouvernance au Féminin ?
C’est un OBNL que j’ai fondé en 2010. Ayant grandi dans un monde d’hommes et dans une société plutôt machiste tant au Liban qu’en France, j’ai choisi d’être la porte-étendard de la cause féministe en faisant des hommes non mes ennemis, mais mes plus grands alliés, en les sensibilisant à la cause. C’est sans conteste la complémentarité des talents des femmes et des hommes qui donne des résultats supérieurs.
La Gouvernance au Féminin a pour mission de soutenir les femmes dans leur développement de leadership, leur avancement de carrière et leur accessibilité à des sièges sur des conseils d’administration. Elle a également pour but de permettre aux femmes de progresser sans plafond de verre ni plancher collant, de faire évoluer les mentalités et de déboulonner certains mythes.
La Gouvernance au Féminin organise régulièrement des événements (conférences et panels de discussion) afin de contribuer au réseautage des femmes, de leur offrir un accès privilégié à d’inspirants conférenciers et conférencières de renom, de contribuer à leur éducation et développement en matière de gouvernance et autres sujets importants qui les aideront dans leur cheminement. Il est important de noter que 35% des participants sont des hommes qui soutiennent la démarche. Ils sont également très présents dans les groupes que nous avons créés sur les réseaux sociaux et qui réunissent plus de 20,000 personnes et contribuent activement à la discussion.
What is the biggest obstacle that you had to overcome?
My perspective in life is that nothing bad will ever happen to me.
Even though I experienced the war in Lebanon, I was living on my own in Paris at the age of 17 while my parents were in Beirut, that I lost a baby at mid pregnancy, that my divorce after 11 years was even more explosive than the passion I had for the father of my children; I still don’t feel that I have experienced anything that is unsurmountable.
How were you able to overcome all these events in your life?
I think my greatest strength in life is resilience.
I learned very early on that we have 2 choices in life when facing a difficulty: ride the wave or drink the cup.
I always fought, with all my strengths, not to sink into the wave but to dominate it.
Resilience is what lets us get through the storm with more serenity.
The key is to not position ourselves as victims or we’ll enter into a trap of self-pity that is not conducive to a path of healing or self-development.
What gave you that confidence so entrenched in you?
All my childhood my mother repeatedly told me: “you’re a genius Carolinette”. I finally came to believe it and gave myself the goal to do extraordinary things, not only to give reason to my mother but because I couldn’t imagine my life any other way.
I had a lot of successes and it naturally helped me strengthen my confidence.
I also went through many failures, but I took at them as life lessons and springboards to launch myself into other adventures.
What is your advice for professionals?
-Never burn any bridges and always maintain your network.
A supplier can become a client; an assistant can follow you to another employer and make the integration to the workplace easier, a former boss might become a future boss. All these things happened to me more than once.
At Cira Medical Services where I am now, I am fortunate to work with the assistant that I had hired at Knightsbridge, my previous employer.
I also have the great pleasure of working with an old boss that I had known early on in my career and with whom I have always remained good friends.
Most of our Executive Committee at Cira is composed of old colleague from a previous organization.
-Passion is synonymous to success. When we are passionate about what we do, we have the power to overcome all difficulties, our creativity heightens and our focus intensifies.
We can then excel in what we do and achieve our goals with more ease.
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Quel est le plus grand obstacle que vous ayez eu à surmonter?
Ma perspective dans la vie est que rien de mal ne pourra jamais m’arriver. Même si j’ai vécu la guerre du Liban, que j’ai été livrée à moi-même dès l’âge de 17 ans à Paris alors que mes parents étaient à Beyrouth, que j’ai perdu un bébé à mi- grossesse, que mon divorce après 11 ans de mariage a été encore plus explosif et que la passion que j’avais pour le père de mes enfants, je n’ai toujours pas la sensation d’avoir vécu quoi que ce soit d’insurmontable.
Qu’est-ce qui vous alors permis de surmonter toutes ces péripéties?
Je pense que ma plus grande force est la résilience. J’ai appris très jeune que dans la vie nous avons deux choix quand une difficulté se présentait à nous: surfer sur la vague ou boire la tasse. J’ai toujours lutté de toutes mes forces pour non seulement ne pas me laisser couler par la vague mais la dominer. La résilience est ce qui permet de traverser la tempête avec plus de sérénité.
L’essentiel est de ne pas se positionner comme victime, car nous entrerons dans une spirale d’apitoiement sur soi qui n’est pas propice à la guérison ni à l’épanouissement.
Qu’est-ce qui vous a donné une confiance en vous aussi ancrée ?
Toute mon enfance ma mère m’a répété : «Tu es un petit génie Carolinette». J’ai fini par y croire et me suis donné comme objectif de faire des choses extraordinaires non seulement pour donner raison à ma mère mais parce que je n’envisageais pas ma vie autrement. J’ai eu beaucoup de succès et cela a contribué à renforcer ma confiance. Quant aux échecs, ils ont également été nombreux mais je ne les ai pris que comme des leçons de vie salutaires et des tremplins pour me lancer vers d’autres aventures.
Quels sont vos conseils pour ceux et celles dans le milieu du travail?
-Ne jamais brûler de ponts et toujours maintenir son réseau; un fournisseur peut devenir un client, une adjointe peut nous suivre chez un autre employeur et rendre notre intégration d’autant plus facile, une ancienne patronne peut devenir une future patronne. Toutes ces choses me sont arrivées et plus d’une fois, incluant chez Cira Services Médicaux où j’ai le bonheur de travailler avec l’adjointe que j’avais embauchée chez Knightsbridge, mon employeur précédent. J’ai également l’immense plaisir de travailler à nouveau avec une ancienne patronne que j’avais connue en début de carrière et avec qui je suis toujours restée amie. Nous sommes d’ailleurs pour la plupart sur le Comité Exécutif, d’anciens collègues d’une autre organisation.
-La passion est synonyme de succès. Quand on est passionné par ce qu’on fait, on a le pouvoir de surmonter toutes les difficultés, notre créativité s’exacerbe et notre focus s’aiguise. On peut alors se dépasser et atteindre nos objectifs avec plus d’aisance.
Is there someone that inspires you?
There are 2 women in Quebec that I love and admire:
-Monique Jérôme-Forget, for everything she has done for the advancement of women in Quebec and for her outspokenness.
-Danièle Henkel for her determination and perseverance, and in whom I can see parts of myself, in the difficulties she lived and in her challenging life course.
They have both been great friends and supporters.
What is your message to women?
Many women let opportunities slip through their hands because they’re afraid to dare or don’t feel they are capable to take on the challenge.
I’d like to tell them that the only way to grow is to get out of your comfort zone, and that even if you don’t feel ready, you will become soon enough.
Let’s learn from men; even if they don’t have the necessary skills, they dive into and engage in all kinds of projects.
The typical feminine qualities are also well recognized and sought after.
Women are very meticulous and prepare thoroughly. They challenge the status quo and ask the right types of questions. They have a different point of view from that of men, which makes their presence invaluable on boards.
It’s the complementarities of both men and women’s talents that will strengthen the organization and improve its financial performance.
So I want to tell women to believe in themselves, to clearly state what they want, to talk about their successes, to enhance their visibility, to network with the right people, especially men that can eventually open doors for them.
Move forward and lead without fear ladies, wonderful adventures are awaiting you!
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Une personne qui vous inspire?
Il y a deux femmes au Québec que j’adore et dont je suis très proche:
-Monique Jérôme-Forget pour tout ce qu’elle a fait pour l’avancement de la femme au Québec et pour son franc-parler
-Danièle Henkel dont j’admire la détermination et la persévérance et en qui je me retrouve vu son parcours de vie difficile.
Elles sont toutes deux de grandes amies et sources d'encouragement.
Votre message aux femmes?
Nombreuses sont celles qui laissent d’excitantes opportunités leur filer entre les doigts car elles ne se sentent pas à la hauteur ou parce qu’elles ont peur d’oser. J’ai envie de leur dire que la seule manière de grandir c’est de sortir de sa zone de confort et que même si on ne pense pas être prête, on le deviendra bien assez vite. Apprenons des hommes qui eux, même sans avoir les compétences nécessaires, se lancent dans toutes sortes de projets.
Les qualités typiquement féminines sont reconnues et recherchées. En effet, les femmes sont d’une grande méticulosité et se préparent de manière approfondie. Elles bousculent le statu quo et posent les bonnes questions. Elles ont une vision différente de celle des hommes ce qui rend leur présence très précieuse à la table du Conseil. C’est cette complémentarité de talents qui va renforcer l’organisation et améliorer sa performance financière.
Alors j’ai envie de dire aux femmes d’avoir confiance en elles, de dire clairement ce qu’elles veulent, de parler de leurs bons coups, de se faire connaitre, de réseauter avec les bonnes personnes, surtout des hommes qui pourront leur ouvrir la porte. Foncez sans crainte mesdames, de merveilleuses aventures vous attendent!
Make sure to follow Caroline's events for Women and boards:
Assurez-vous de suivre Caroline et les événements organisés par La Gouvernance au Féminin:
Website: lagouvernanceaufeminin.org
Facebook: La Gouvernance au Féminin
Twitter: @carolinecodsi
Caroline is wearing our Monaco Dress
Caroline porte la robe Monaco
Team:
Photographer: Sarah Emily St-Gelais
Hair: Nora Ohanessian
Location: Ritz-Carlton of Montreal & Maison Boulud
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